Parcours
Scolarité musique-études au conservatoire
Retour à un cursus classique en seconde.
Bac littéraire.
Etudes en route de montagne, difficulté à trouver ma voie (ma voix ?). Aujourd’hui je ne la cherche plus, je la trouve. Que de chemin parcouru ! Mais comme chacun sait, le plus court chemin pour aller d’un point à un autre n’est que très rarement la ligne droite. Surtout en ce qui concerne les affaires de la Vie.
Passage par la sainte trinité de la fac, le tiercé gagnant, et dans l’ordre s’il vous plait ! : Grenoble 1 : préparation au concours de sage-femme. Tentative, tentation, jamais présenté. Je ne serai pas une femme sage. Direction : Grenoble 2. Psycho. Des choses à exorciser ? Un œdipe un peu tardif ? On ne saura jamais. J’en garde une inspiration quotidienne. Un clé de plus pour tenter de comprendre la nature humaine, en dialogue permanent avec mon amour précoce pour les sciences, celles qui donnent sens au vivant. Mes pas me ramènent dans le droit chemin : faire ce que me dit mon cœur. Un petit pas vers la liberté d’être. Un petit pas vers la liberté de ne pas ressembler au fantasme de quelqu’un d’autre. Les miens me donnent déjà largement de quoi m’amuser. Direction Grenoble 3 : formation, stages, projets personnels en communication audio-visuelle. Le cinéma, l’image, la pub. Une orgie. Mais peut-être une façon d’échapper encore à quelque chose.
L’image me ramène à la musique. On n’échappe pas à son destin. En tous cas pas comme ça. Retour au spectacle, vivant cette fois. Rencontres surréalistes, surnaturelles, surprenantes. Avant l’e-mail, e-motion. Retour à la case départ ? Illusion. Après avoir trempé à nouveau dans la grande émotion de la musique classique, passage des Alpes avec immersion dans les musiques traditionnelles. Exploration d’un répertoire qui fournit des émotions au moins aussi puissantes que le Requiem de Mozart. Des voix, des musiques, les émotions de la vie de tous les jours. De l’amitié mélodique. Des gens qui la portent merveilleusement bien. C’est à cet endroit là de ma vie que naît le groupe Kordévan.
13 années au service d’un projet collectif, terrain d’expérimentation, tremplin pour les talents qui le traversent.
En 2005, la rencontre avec Elisabeth Calandry, conteuse, est le point de départ d’un parcours solo. Ne parlons pas de carrière. La limite d’âge est déjà franchie. Malgré tout, mûrir et grandir est permis jusqu’à notre dernier souffle. Les créations se succèdent : 3 en 3 ans. Une nouvelle jeunesse. Tout y est. Et même plus encore. Le virage se prend, dans la lenteur, mais pas sans risques de dérapages. Le mur du son est franchi. Du trad, me voilà propulsée dans la musique électro. Virage-vertige. Un monde qui s’ouvre à nouveau. Parce-que du moyen-âge à l’électro, dans le son tout est bon.
Le souffle. Un double mouvement, point d’impact à la rencontre de l’intime et du pluriel. Qui est l’Autre ? Onde de choc. Silence. Parce-que c’est lui qui engendre toute musique. Alors : chut